L’otage français enlevé dimanche dans le massif kabyle par un groupe armé se réclamant de l’État islamique a été décapité par ses ravisseurs.
Depuis 2010, al-Qaida au Maghreb islamique et ses filiales ont assassiné sept otages français.
Ce que l’on redoutait est arrivé. Les islamistes armés de Jund al-Khilafah ont mis leur menace à exécution en décapitant Hervé Gourdel, le guide de haute montagne enlevé dimanche en Kabylie. Une vidéo, intitulée Message de sang pour le gouvernement français, postée sur un site islamiste, montre l’otage français agenouillé, les mains ligotées derrière le dos, entouré de quatre hommes cagoulés. « Hollande, tu as suivi Obama », font dire à l’otage français ses ravisseurs. Les derniers mots d’Hervé Gourdel sont pour ses proches : « Françoise, Anouk, mes parents, je vous aime. » Ses assassins, eux, accusent la France de ne pas s’être « contentée de violences au Mali et en Algérie » mais d’avoir aussi « combattu tous ceux qui ont embrassé l’islam ». Hervé Gourdel aurait été exécuté dans la région des Ouacifs, là où l’armée algérienne poursuit ses opérations de recherche pour retrouver son corps et les ravisseurs. Sa mort, la septième d’un otage français dans la région depuis 2010, s’ajoute à celles de Michel Germaneau (juillet 2010 au Mali), d’Antoine de Leocour et de Vincent Delory (janvier 2011 au Niger), de Philippe Verdon (juillet 2013 au Mali) et de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les envoyés spéciaux de RFI assassinés le 6 novembre 2013 à Kidal (Mali). Tous ont été tués par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et ses relais au Sahel.
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